Le plan de désherbage communal est le préalable indispensable à la mise en œuvre d'un entretien durable et respectueux de l'environnement des espaces communaux.
En zone non agricole, les désherbants sont le plus souvent appliqués sur des surfaces bitumées, sablées et fortement compactées, imperméables et inertes, favorables aux transferts des molécules dans les eaux. Des études ont d'ailleurs montré que les taux de transferts de pesticides sur des surfaces urbaines sont de l'ordre de 10% à 40% (contre 2% en moyenne sur des surfaces agricoles) !
Un outil pour l'élaboration d'un plan de désherbage communal a donc été validé par la CORPEP en 2002 et modifié en 2009.
Il permet d'une part d'identifier les zones où il n'est pas nécessaire de désherber car la végétation spontanée peut-être tolérée et d'autre part les zones où le désherbage est indispensable. Ces zones sont classées en fonction de leur risque de transfert de produits phytosanitaires vers les eaux. Il fixe pour objectif le « zéro pesticide » sur les zones à risque fort, objectif qui pourra être atteint au bout de 5 ans par le remplacement progressif des traitements chimiques par des techniques alternatives (paillage, désherbage thermique, …).
Sur les bassins versants signataires d'un contrat territorial de bassin versant, comme la Loisance Minette et le Haut Couesnon, l'engagement des communes dans des modifications de pratiques se concrétise par la signature d'une charte d'entretien des espaces communaux.
Voir carte ci-dessous
Celle-ci propose un engagement progressif, allant du respect des préconisations du plan de désherbage communal, jusqu'à la non utilisation de produits phytosanitaires. Ces changements interviennent graduellement et s'accompagnent d'une communication "active" vis-à -vis de chacun.